jeudi 30 décembre 2010

Une nouvelle année approche ...

Nous sommes à TIZNIT depuis le 20 Décembre ! Notre réveillon de Noël s'est très bien passé dans le c.car d'Antoine et Françoise qui sont des habitués du camping et qui connaissent pas mal de monde... c'est un village Français ce camping en pleine ville avec au moins 200 c.car parkés dans un grand terrain entouré d'un mur de torchis, couleur ocre,  comme le veut la tradition marocaine.
On ne s'ennuie vraiment pas ici, entre l'apéro, le thé, le resto, ou les uns et les autres s'invitent mutuellement... les jours passent très vite.
Occupés que nous sommes à faire fabriquer par les artisans locaux un auvent qui entourera tout le devant du c.car, ce qui nous permet d'avoir une pièce de plus avec à l'intérieur un beau tapis plastic marocain avec de jolis motifs, à faire aussi de nouvelles lunettes à ma vue, car le prix en vaut la peine, les ballades en villes à la recherche de bons gâteaux....une tajine, un couscous royal !
Je mettrai des photos plus tard pour illustrer tout cela.... la nouvelle année approche...
Devant le c.car de Françoise et Antoinde (de CARRO)



Antoine et Françoise devant la boutique qui nous a fabriquer le auvent !!


Jeannine et Bernard (les Savoyards)
Gilles et Jo à droite (région Parisienne 74) 

mercredi 15 décembre 2010

SUR LA R106 VERS TRAFAOUTE

15 décembre 2010 14:49




Après une bonne nuit de sommeil nous nous préparons à reprendre la route, l’itinéraire est fixé nous prendrons la N10 pour rejoindre la R106, doit 177 km pour nous rendre à Trafaoute.

Le paysage est grandiose ! Nous grimpons des cols à 1700 m il fait un temps superbe un soleil de plomb, nous roulons à travers des montagnes aux couleurs, ocre, rouge, marron, jaune …avec en terrasses , des petits jardins cultivés accrochées à leur flancs, des plaines fertiles et hospitalières, arrosées par les Oueds, puis d’autres montagnes bien plus arides où l’on découvre des villages qui semblent vivre hors du temps.



Toutes sortes d’animaux passent sur les routes, les chèvres qui ouvrent des grands yeux et courent encore plus vite pour traverser la route, des petits écureuils craintifs qui filent comme des éclairs… (ici, les écureuils vivent sur la terre et non dans les arbres), d’immenses troupeaux de moutons et agneaux qui nous font ralentir avec un grand salut au berger édenté qui nous sourit…nous roulons depuis un bonne centaine de kilomètres quand tout à coup le paysage devient moins idyllique !!

Devant nous, plus de route, un immense trou !! Là commence le cauchemar….

Route coupée par les pluies et comme toujours une petit chemin de déviation à la Marocaine…Il faudrait faire demi tour … mon amour s’entête et devient cantonnier pour quelques heures, car si les voitures passent, nous, nous avons un c.car beaucoup trop bas à l’arrière !!




D’autres Marocains arrivent en voiture et s’arrêtent pour nous aider à amoindrir une pente ..Il nous faut remplir de cailloux et piocher pour égaliser un peu !(heureusement nous avions pris une pelle qui se plie dans nos bagages) Mais malgré toute la meilleure volonté, quand le c.car prend la pente et se retrouve plus haut sur la route goudronnée à grands coups d’accélérateur pour surtout ne pas caler au milieu de l’oued, le pare-choc arrière a explosé dans un grand fracas et les feux arrières pendent au bout de leurs fils respectifs !!!
On répare sur place sous les yeux des marocains… on colle, on scotche et on repart !:

Même chose encore trois fois, le pare choc arrière agonise et moi aussi, quand pour la 4ème fois il nous faut encore affronter le même cirque, je jubile de rage et je maudis cet endroit.



Je rentre dans l’eau, je veux aider mon cantonnier à rassembler des cailloux, la colère me donne des forces
A grands coups de pelle, la pente est maintenant moins raide, et nous sommes épuisés car le soleil cogne et nous sommes en plein désert au milieur des montagene.

Le c.car avance, les roues font craquer les graviers dans l’eau je m’attends au pire avec mon appareil photo je me tiens à l’arrière je suis prête voir le pare-choc tombé en lambeaux… mais non, il est passé ! Il faut croire que la réparation de fortune a bien tenu, mais c’est le réservoir d’eaux usées qui est percé !!

Nous avions pris la route vers 9 h le matin et nous sommes arrivés à Trafaoute à 16 h ! Toute une journée pour faire 200 km. Il y a des jours comme ça !!!!!

lundi 13 décembre 2010

AÏT BEN HADDOU

Ce matin, nous avons pris la route vers 9 h pour aller visiter la kasbah d’AÏT BENHADDOU.

Nous sommes sortis de Ouarzazate la ville au porte du Grand Sud et nous avons roulé dans le désert sur 30 km.
Arrêt au camping à la sortie du village,(40 DH la nuit) le temps est gris il fait froid… nous mettons nos polaires et nous voilà partis pour la visite de la kasbah inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.
Entre temps le soleil fait son apparition, il chauffe on enlève les polaires.. Beaucoup de petites boutiques, des cars remplis de jeunes marocains qui viennent découvrir la région et pour comme ils ont dit à mon amour qui a parlé avec eux, » découvrir leur identité ».




Effectivement ,nous découvrons que cette kasbah est une des mieux conservée que nous ayons vus jusque ici.





L’oued Ouarzazate traverse le village et sur les hauteurs nous aurons une vue superbe sur l’ensemble du ksar (village), avec ses cultures maraîchères le long de l’oued.


Sa situation exceptionnelle lui a valu d’être le principal lieu de tournage de fils tels que Lawrence d’Arabie ou de Jésus de Nazareth.


Sur la rive gauche de la vallée à flanc de colline il nous faut emprunter un chemin en escalier construit par l’Unesco pour voir en contrebas l’oued, les terrasses, les montagnes aux couleurs variées qui s’étendent devant nous a perte de vue… c’était beau ! Nous reprenons le chemin du camping pour déjeuner ….
Nous assiterons à un merveilleux coucher de soleil sur les montagne... voyez plutôt !!!







Demain nous reprendrons la route pour TALIOUINE !

jeudi 9 décembre 2010

MON PREMIER HAMMAM AU MAROC !

Toujours dans la palmeraie au camping à Ouarzazate avec un temps capricieux, froid le matin, chauffage oblige et chaud quand le soleil joue à cache-cache avec les nuages.



Chaque jour nous organisons une sortie en ville soit en moto, soit à pieds. 4 km nous sépare de la grande ville, je dis « grande » car Ouarzazate est très étalée.


Hier, nous sommes passés par la Palmeraie sur les conseils de Adil et nous avons économiser 2 kms Nous avons rencontrés les femmes dans les champs accroupies pour la pause déjeuner, en arrivant sur le pont une circulation bruyante dans les deux sens, aucun trottoir, il fallait marcher à la queue leuleu. !Sur la grande place nous avons bu un thé et mangé un gâteau, le bar est accouplé à la pâtisserie.. Les toilettes sont étonnement très propres et une musique très européenne est diffusée sur une terrasse confortablement aménagée.

Mais revenons à la découverte ce matin de mon hammam …. A l’entrée du bâtiment une petite guerrite avec à l’intérieur la maman de Rita qui encaisse 10 DH.. Je rentre dans un bâtiment obscur avec seulement au plafond des petites ouvertures coiffées d’une vitre pour laisser passer un peu de lumière, dans le mur des casiers dans le béton pour poser les affaires.

Je suis seule pour le moment, il est tôt le matin, je me déshabille et garde ma culotte.
J’entre dans la pièce du fond, l’eau chaude coule dans un canal, le sol est de terre battue et je dois m’assoir sur un morceau de bâche en guise de matelas.
Sur le sol et dans un coin de la pièce, une femme et sa petite fille sont déjà là !
L’enfant est allongée sur le ventre, sur les jambes de sa mère, assise en tailleur et la maman lui frotte le petit corps, c’est touchant !
Aucun signe de bienvenue sur son visage, je comprends qu’elle ne parle pas Français.

Je cherche en vain un peu de confort dans la pièce mais il n’y a que des murs sombres, le bruit de l’eau qui arrive dans 2 grands bassins et la vapeur qui commence à nous envahir aussi vite que mon angoisse.
Pendant ce temps, Rita remplit deux grosses bassines d’eau chaude et prépare un gant de crin et du savon noir, elle aussi est en culotte.
C’est une femme de 40 ans, très joviale et bien en chair et maman de 4 enfants.
Assise par terre à mon tour sur le morceau de bâche, la torture commence !!!
Je pense tout bas « allez Sosso prends sur toi et laisse toi faire !!!


Et VLAN ! Elle me verse sur la tête ma première bassine d’eau chaude , ouvre une boite savon noir et l’applique sur un gant de crin OUILLEEEEEEE !! ….et commence à me frotter le corps des pieds jusqu’à la tête et je sens la peau de mes bras, de mes jambes,de mon dos, de mon cou, de mes pieds qui se décolle, je comprends qu’elle me fait un gommage…ensuite, même chose sur l’autre côté, poitrine, ventre…. elle me fait aussi un shampoing et me rince à coup de bassine d’eau chaude assise en tailleur… entre temps des femmes arrivent…avec leurs bassines ,leur morceau de plastique pour mettre par terre, leurs gosses s’amuserons avec des petits seaux pendant qu’elles se lavent personne ne parle, elles sont intriguées par ma présence !

Rita se marre et mois aussi quand même !!

Quand nous nous quittons je lui donne ses 100 DH c’est le prix pour un gommage et nous nous donnons rendez-vous Samedi soir chez elle pour un repas ensemble, elle nous présentera ces enfants et son mari, nous irons avec Adil et je ferais des photos !!

Je reprends la route du camping avec mon foulard sur la tête, je ne déteins plus dans le décor et quand j’arrive au c.car je suis flapie et mon amour rigole en me disant « Bienvenue ma fatma »!! Et là je m’écroule sur le relax !!!